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Le lavoir public fut édifié en 1840 dans le style néoclassique. Ce "temple de l’eau" à la ressemblance des temples ronds de l’Antiquité s’est inspiré du temple de l’Amour du petit Trianon à Versailles.
L’hôtel de ville de style néoclassique a été édifié en 1857, à l’emplacement des anciennes halles et boucherie du XVIe siècle.
C’est sur l’ancienne place de l’horloge qu’a été édifiée, en 1840, la première fontaine publique sur laquelle devait être érigée, en 1857, la statue à l’effigie de la marquise de Sévigné.
La tour de l’ancienne porte du Tricot du XIIIe siècle, communément appelée beffroi, fut surélevée en 1600 pour permettre l’installation de la première horloge publique.
L’ancien four banal est mentionné à plusieurs reprises dans les archives de Grignan. Dès le XIVe siècle, les textes rappellent l’obligation faite aux habitants de cuire le pain dans le four du seigneur, moyennant redevances, appelées banalités.
La maison de justice des seigneurs de Grignan est sans doute l’un des plus anciens vestiges du bourg castral et l’un des rares exemples de l’architecture civile du Moyen Age.
Elle comportait, lors de la création du comté en 1558, un baillage (première instance) avec un juge (bailli), son lieutenant, un procureur et un greffier, ainsi qu’une cour d’appel ressortissant en partie au Parlement de Provence à Aix. Cette juridiction fut remplacée en 1789 par le Tribunal de Paix. Les bâtiments, dont les parties les plus anciennes dateraient du XIII° siècle, ont hébergé la chapelle Saint-Louis qui servit d’église paroissiale à la fin du XVI° siècle, puis la confrérie des Pénitents blancs du Saint-Sacrement aux XVII° et XVIII° siècles.
La Maison du Bailli accueillit encore l’école de garçons de 1831 à 1965 et servit, après cette date, de logement et de locaux associatifs.
Construit sur un plateau rocheux dominant la plaine, le château de Grignan a connu de nombreux remaniements au fil des siècles.
Les premiers aménagements défensifs entrepris au XIe siècle par la châtellenie de Grignan seront amplifiés aux XIIe et XIIIe siècles par la famille des Adhémar qui possèdera définitivement la seigneurie à partir de 1239. Les fonctions résidentielles et domestiques s’organisent autour de la cour du puits.
A la fin du XVe siècle et au XVIe siècle, d’importants travaux sont entrepris pour moderniser le château (construction de la galerie d’apparat, restructuration des façades de la cour du puits et de la façade sud dans le style Renaissance).
Au XVIIe siècle, le comte François de Castellane Adhémar réaménage et harmonise l’ensemble des bâtiments et édifie en 1688 l’aile dite des prélats.
C’est à la fin de ce siècle que le "château royal de Grignan" acquiert ses lettres de noblesse avec les séjours de Mme de Sévigné et la célèbre correspondance épistolaire échangée avec sa fille, la comtesse de Grignan.
Le château, cédé au comte du Muy au début du XVIIIe siècle, subira de profondes dégradations à l’époque révolutionnaire.
Les ruines de Grignan sont acquises en 1838 par un notable grignanais, M. Léopold Faure, qui entreprend sa reconstruction.
Les premiers travaux de restauration sont engagés au début du XXe siècle, à l’initiative de la nouvelle propriétaire des lieux, Mme Fontaine.
Le Département de la Drôme l’acquiert en 1979 et poursuit depuis cette date le programme de restauration de l’édifice et de ses collections.
L’église collégiale Saint-Sauveur de Grignan fut édifiée entre 1535 et 1542, à l’initiative du baron Louis Adhémar, conseiller et chambellan ordinaire de la chambre du roi, ambassadeur de François Ier à Rome (1538-1540), puis lieutenant général en Provence et gouverneur de cette province en 1541. L’église fut consacrée avant 1539 et érigée en collégiale à cette date, par le pape Paul III. Son implantation spectaculaire au flanc du rocher qui porte le château, contribue à accentuer l’impression de grandeur et de magnificence du site, encore renforcée par la présence des puissantes tours carrées de façade et des hauts contreforts.
L’édifice construit dans la première moitié du XVI° siècle par le maître-maçon Jean Delauche, appartient toutefois à la tradition du gothique méridional : plan à large nef unique et chœur octogonal, voûtes sur doubleaux et croisées d’ogives, fenêtres à remplages. Le portail, édifié en 1542 par Antoine Soysson sur le modèle antique de l’arc de triomphe, présente une large baie en plein cintre, ouverte sous un fronton triangulaire que supportent deux colonnes à chapiteaux corinthiens. Cette façade Renaissance qui contraste avec l’intérieur gothique de l’édifice, est à rapprocher du décor architectural des façades de la cour du puits du château, lui-même réalisé autour de 1543. Le portail, partiellement ruiné par les protestants en 1566, fut restauré par le comte Louis Gaucher Adhémar en 1654.
La couverture en terrasse, aussi audacieuse qu’originale, fut conçue dès l’origine du projet architectural. Elle fut agrémentée d’une élégante balustrade en 1680.
A l’intérieur, la tribune sur trompe, située au sommet du mur nord de la première travée, permettait d’assister aux offices. Elle communiquait avec une petite chapelle située dans la basse-cour du château.
Le mobilier de l’église : retable et peinture du maître-autel, boiseries du chœur, autels latéraux et fonts baptismaux, appartient au XVII° siècle. L’orgue, daté de la deuxième moitié du XVII° siècle, est attribué à Charles le Royer, facteur flamand de Namur.
La plaque commémorative située dans le chœur rappelle la mémoire de Mme de Sévigné qui fut inhumée dans la collégiale le 18 avril 1696.
Deux églises dépendant de l’abbaye bénédictine de Tournus existaient autrefois dans l’enceinte du cimetière, mentionnées pour la première fois en 1105, dans une bulle du pape Pascal II : Sainte-Marie-de-l’Aumône, désignée plus tard sous le vocable de Notre-Dame-de-Beaulieu, aujourd’hui disparue, appartenait au diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et Saint-Vincent, située dans le territoire de Die.
L’édifice actuel que l’on peut dater de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle, devint église paroissiale à partir de 1250 et ce jusqu’à la fin du XV° siècle. Une travée fut alors ajoutée à l’ouest, sur laquelle fut remonté le portail d’origine, et la nef reçut une nouvelle voûte en berceau brisé. Le chevet pentagonal est le fruit d’un remaniement plus tardif du XVII° ou du XVIII° siècle.
La promenade publique du jeu du mail et le grand faubourg qui lui est adossé, furent créés en 1550, à l’initiative du baron Louis Adhémar. Le jeu, ancêtre du golf, consistait à propulser une boule en bois avec un mail, ou maillet, vers un objectif choisi.
Rénovée en 2019, elle est propice aux différentes manifestations et au traditionnel marché hebdomadaire.
Cette "sculpture végétale" est l’œuvre de Françoise Vergier, plasticienne et sculpteur originaire de Grignan. Commande publique de l’Etat, elle a été réalisée à l’occasion du tricentenaire de la mort de Mme de Sévigné en 1996.
Elle figure les lettres du nom Sévigné en calligraphie anglaise, disposées dans l’esprit des jardins labyrinthes du XVIIe siècle.
Le site de Rochecourbière est situé à quelques centaines de mètres, au sud-ouest de Grignan, en bordure du quartier des Eautagnes. La grotte (un surplomb rocheux calcaire), est dissimulée dans une opulente frondaison de chênes. On y accède par un grand escalier conduisant à une vaste esplanade, bordée de bancs en pierre et abritant une fontaine rustique dont la vasque recueillait, jusqu’à ces dernières années, un mince filet d’eau cristalline s’écoulant du rocher.
La « jolie grotte de Rochecourbière », maintes fois mentionnée dans la correspondance de Mme de Sévigné, fut aménagée au XVII° siècle par la comtesse de Grignan qui en fit un lieu favori de promenade, proche du château, où l’on goûtait aux bienfaits de la fraîcheur pendant les mois d’été, tout en s’adonnant aux délices de la conversation et aux plaisirs des repas champêtres. Mme de Sévigné et de nombreux visiteurs du château se souviennent avec émotion des somptueux dîners et des fêtes de Rochecourbière, où « la musique de Monseigneur », les jeux, les divertissements spirituels et galants ajoutaient encore aux bonheurs de la nature. La grotte devenue propriété du baron Salamon, Maire de Grignan, fut léguée par ce dernier à la commune en 1837.